1. Capa da 1ª
edição da obra de Jules Verne Cinq Semaines en ballon, J.
Hetzel et Compagnie, 1863. Ilustrações de Edouard Riou (1833-1900)
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2 - Le soir même, Kennedy, moitié inquiet, moitié exaspéré,
prenait le chemin de fer à General Railway station, et le lendemain il arrivait
à Londres.
3 - La cale du Resolute fut aménagée de manière à loger
l’aérostat ; il y fut transporté avec les plus grandes précautions dans la
journée du 18 février ; on l’emmagasina au fond du navire, de manière à
prévenir tout accident ; la nacelle et ses accessoires, les ancres, les cordes,
les vivres, les caisses à eau que l’on devait remplir à l’arrivée, tout fut
arrimé sous les yeux de Fergusson.
4 - «Voyez-vous, mes amis, quand on a goûté de ce genre de
locomotion, on ne peut plus s’en passer ; aussi, à notre prochaine expédition,
au lieu d’aller de côté, nous irons droit devant nous en montant toujours.
- Bon ! dans la lune alors, dit un auditeur émerveillé.
5 – Les bagages des trois voyageurs furent transportés à la
maison du consul. On se disposait à débarquer le ballon sur la plage de
Zanzibar ; il y avait près du mât des signaux un emplacement favorable, auprès
d’une énorme construction qui l’eut abrité des vents d’est. Cette grosse tour,
semblable à un tonneau dressé sur sa base, et près duquel la tonne d’Heidelberg
n’eut été qu’un simple baril, servait de fort, et sur sa plate-forme veillaient
des Beloutchis armés de lances, sorte de garnisaires fainéants et braillards.
6 - Les ancres, les cordes, les instruments, les couvertures
de voyage, la tente, les vivres, les armes, durent prendre dans la nacelle la
place qui leur était assignée ; la provision d’eau fut faite à Zanzibar. Les
deux cents livres de lest furent réparties dans cinquante sacs placés au fond
de la nacelle, mais cependant à portée de la main.
7 - Au bout de deux heures, le Victoria, poussé avec une
vitesse d’un peu plus de huit milles, gagna sensiblement la côte. Le docteur
résolut de se rapprocher de terre ; il modéra la flamme du chalumeau, et
bientôt le ballon descendit à 300 pieds du sol.
8 - Le Victoria passa près d’un village que, sur
sa carte, le docteur reconnut être le Kaole. Toute la population rassemblée
poussait des hurlements de colère et de crainte ; des flèches furent vainement
dirigées contre ce monstre des airs, qui se balançait majestueusement au-dessus
de toutes ces fureurs impuissantes.
9 - Le vent portait au sud, mais le docteur ne s’inquiéta
pas de cette direction ; elle lui permettait au contraire de suivre la route
tracée par les capitaines Burton et Speke.
10 - À midi, le docteur, en consultant sa carte, estima qu’il
se trouvait au-dessus du pays d’Uzaramo La campagne se montrait hérissée
de cocotiers, de papayers, de cotonniers, au-dessus desquels le Victoria
paraissait se jouer. Joe trouvait cette végétation toute naturelle, du moment
qu’il s’agissait de l’Afrique. Kennedy apercevait des lièvres et des cailles
qui ne demandaient pas mieux que de recevoir un coup de fusil ; mais c’eût été
de la poudre perdue, attendu l’impossibilité de ramasser le gibier.
11 - Le repas du soir fut préparé ; les voyageurs, excités
par leur promenade aérienne, firent une large brèche à leurs provisions.
«Quel chemin avons-nous fait aujourd’hui ?» demanda
Kennedy en avalant des morceaux inquiétants.
Imagens/ilustrações e textos de viagens: eis um "viajário"!
ResponderEliminarJÚLIO VERNE VIAJANDO SEM BALÃO
ResponderEliminarPhileas Fogg ganhara, portanto, a aposta. Efectuara em oitenta dias a viagem à volta do mundo! Utilizara nela todos os meios de transporte, paquetes, comboios, carruagens, iates, navios mercantes, trenós e um elefante. O excêntrico cavalheiro desenvolvera nesta empresa os seus maravilhosos dotes de sangue-frio e de exactidão. Mas, afinal, o que tinha ganho nesta deslocação? O que alcançara com a viagem?
Nada, hão-de dizer. Nada, na verdade, a não ser uma sedutora mulher, que - por mais inverosímil que isto pareça - o tornou o mais feliz dos homens!
Em rigor, não se faria por menos ainda a volta ao mundo?
Júlio Verne, A VOLTA AO MUNDO EM OITENTA DIAS, Lisboa, Livraria Bertrand, 1977, pp. 249.