sexta-feira, 6 de junho de 2014

Viagem de Beaudelaire. Sidney Nolan

Sidney Nolan, Illustration to the ‘Voyage by Beaudelaire’, 1965

5 comentários:

  1. Valse

    Femme Ah! pourquoi de vos yeux
    Tant appeler mes yeux,
    Et pourquoi d’une folle étreinte me dire
    Que tout est puéril
    Hors élan de nos cœurs
    Éperdus l’un vers l’autre.
    Ces lampes claires et ces girandoles
    Dévoileraient mon trouble sans doute,
    Si je laissais vos yeux
    Tant parler à mes yeux.
    Vois l’enchantement de cette nuit complice
    Et ces roses
    Amoureuses
    Aux corsages des Amoureuses.
    Respirons les arômes charmants
    Qui montent de ces fleurs,
    Parées comme des femmes,
    Et des ces femmes parées
    Comme des fleurs.
    Enivrons-nous du doux vin
    Cher à Cythérée,
    Tandis que les violons
    Traînent des notes pâmées
    Et que les violoncelles sont
    Des voix humaines extasiées.
    Ne fuyez pas, chers yeux, tes yeux
    Abandonnez-vous vaincus et vainqueurs,
    Abandonnez-vous, tes yeux à mes yeux.

    Marie Krysinska

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  2. ALBATROZ
    De novo, Senhor!
    Faz-me o favor e diz:
    Vale a pena voar,
    se não sei correr
    nem posso poisar?

    "O Cristo agora és tu, José de Arimateia
    Figurado.
    És tu, crucificado
    Na cruz pesada doutro penitente.
    És ele, velho e doente,
    Envolto no burel
    Da eterna solidão,
    A sopesar, cansado,
    O corpo amortalhado
    Da divina e humana perfeição

    Miguel Torga, "Pietá" IN ANTOLOGIA POÉTICA, Coimbra, Ed. do Autor, 1981, pp. 422.

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  3. Les images exigente toutes de notre esprit, malgré leurs différences d´aspect, la même espèce d´attention et, en quelque sorte, le même degré de tension.

    Henri Bergson

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  4. Ilustrar poesia é uma outra forma de a traduzir. Mais drástica e irremediável porque se trata de traduzir de uma linguagem para outra e não apenas de uma língua para outra. Da linguagem da poesia para a linguagem do desenho. Da poesia das palavras para a poesia das imagens.
    Há uma cumplicidade inerente à condição de ilustrador. Na sua relação com o autor realiza-se um jogo de criações que se complementam mutuamente. E a obra primeira ganha nova originalidade, novo fôlego que resulta desse encontro com o outro. Dessa reificação, dessa reinterpretação.
    Aqui o propósito do trabalho de Nolan está definido pelo fim a que a imagem se destina: servir de ilustração a uma obra de Baudelaire. Mas, para além de casos como este, quantas e quantas obras de arte (plásticas) têm Baudelaire como referência? Muitas.
    Talvez por se tratar de um poeta da viagem, Baudelaire é um poeta muito visual.

    Esta imagem é extraordinária: a estranheza das figuras quase rudes quase delicadas; a impossível interação que há entre elas; o equilíbrio frágil que ali ocorre; a conjugação do feminino e do masculino numa mesma imagem; a cena, uma dança.
    Tanta, tanta coisa mais se poderia dizer sobre esta ilustração...

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  5. Le 6 mai 1861

    Ma chère mère,
    Si tu possèdes vraiment le génie maternel et si tu n´es pas encore lasse, viens à Paris, viens me voir, et même chercher. Moi, pour mille raisons terribles, je ne puis pas aller à Honfleur chercher ce que je voudrais tant, un peu de courage et de caresses. À la fin de mars, je t´écrivais: Nous reverreons-nous jamais! J´étais dans une des crises où on voit la terrible verité. Je donnerais je ne sais quoi pour passer quelques jours auprès de toi, toi, le seul être à qui ma vie est suspendue, huit jours, trois jours, quelques heures. (...)
    Toutes les fois que je prends la plume pour t´exposer ma situation, j´ai peur; j´ai peur de te tuer, de détruire ton faible corps. Et moi, je suis sans cesse, sans que tu t´en doutes, au bord du suicide. (...)
    Adieu, je suis exténué. Pour rentrer dans les détails de santé, je n´ai ni dormi, ni mangé depuis presque trois jours; ma gorge est serrée, - Et il faut travailler.
    Non, je ne te dis pas adieu; car j´espère te revoir.
    Oh! Lis-moi bien attentivement, tâche de bien comprendre.
    Je sais que cette lettre t´affectera douloureusement, mais tu y trouveras certainement un accent de douceur, de tendresse, et même encore d´esperance, que tu as trop rarement entendus
    Et je t´aime.

    C. B.
    Baudelaire, Lettres à Ma Mère

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