Femme Ah! pourquoi de vos yeux Tant appeler mes yeux, Et pourquoi d’une folle étreinte me dire Que tout est puéril Hors élan de nos cœurs Éperdus l’un vers l’autre. Ces lampes claires et ces girandoles Dévoileraient mon trouble sans doute, Si je laissais vos yeux Tant parler à mes yeux. Vois l’enchantement de cette nuit complice Et ces roses Amoureuses Aux corsages des Amoureuses. Respirons les arômes charmants Qui montent de ces fleurs, Parées comme des femmes, Et des ces femmes parées Comme des fleurs. Enivrons-nous du doux vin Cher à Cythérée, Tandis que les violons Traînent des notes pâmées Et que les violoncelles sont Des voix humaines extasiées. Ne fuyez pas, chers yeux, tes yeux Abandonnez-vous vaincus et vainqueurs, Abandonnez-vous, tes yeux à mes yeux.
ALBATROZ De novo, Senhor! Faz-me o favor e diz: Vale a pena voar, se não sei correr nem posso poisar?
"O Cristo agora és tu, José de Arimateia Figurado. És tu, crucificado Na cruz pesada doutro penitente. És ele, velho e doente, Envolto no burel Da eterna solidão, A sopesar, cansado, O corpo amortalhado Da divina e humana perfeição
Miguel Torga, "Pietá" IN ANTOLOGIA POÉTICA, Coimbra, Ed. do Autor, 1981, pp. 422.
Les images exigente toutes de notre esprit, malgré leurs différences d´aspect, la même espèce d´attention et, en quelque sorte, le même degré de tension.
Ilustrar poesia é uma outra forma de a traduzir. Mais drástica e irremediável porque se trata de traduzir de uma linguagem para outra e não apenas de uma língua para outra. Da linguagem da poesia para a linguagem do desenho. Da poesia das palavras para a poesia das imagens. Há uma cumplicidade inerente à condição de ilustrador. Na sua relação com o autor realiza-se um jogo de criações que se complementam mutuamente. E a obra primeira ganha nova originalidade, novo fôlego que resulta desse encontro com o outro. Dessa reificação, dessa reinterpretação. Aqui o propósito do trabalho de Nolan está definido pelo fim a que a imagem se destina: servir de ilustração a uma obra de Baudelaire. Mas, para além de casos como este, quantas e quantas obras de arte (plásticas) têm Baudelaire como referência? Muitas. Talvez por se tratar de um poeta da viagem, Baudelaire é um poeta muito visual.
Esta imagem é extraordinária: a estranheza das figuras quase rudes quase delicadas; a impossível interação que há entre elas; o equilíbrio frágil que ali ocorre; a conjugação do feminino e do masculino numa mesma imagem; a cena, uma dança. Tanta, tanta coisa mais se poderia dizer sobre esta ilustração...
Ma chère mère, Si tu possèdes vraiment le génie maternel et si tu n´es pas encore lasse, viens à Paris, viens me voir, et même chercher. Moi, pour mille raisons terribles, je ne puis pas aller à Honfleur chercher ce que je voudrais tant, un peu de courage et de caresses. À la fin de mars, je t´écrivais: Nous reverreons-nous jamais! J´étais dans une des crises où on voit la terrible verité. Je donnerais je ne sais quoi pour passer quelques jours auprès de toi, toi, le seul être à qui ma vie est suspendue, huit jours, trois jours, quelques heures. (...) Toutes les fois que je prends la plume pour t´exposer ma situation, j´ai peur; j´ai peur de te tuer, de détruire ton faible corps. Et moi, je suis sans cesse, sans que tu t´en doutes, au bord du suicide. (...) Adieu, je suis exténué. Pour rentrer dans les détails de santé, je n´ai ni dormi, ni mangé depuis presque trois jours; ma gorge est serrée, - Et il faut travailler. Non, je ne te dis pas adieu; car j´espère te revoir. Oh! Lis-moi bien attentivement, tâche de bien comprendre. Je sais que cette lettre t´affectera douloureusement, mais tu y trouveras certainement un accent de douceur, de tendresse, et même encore d´esperance, que tu as trop rarement entendus Et je t´aime.
Valse
ResponderEliminarFemme Ah! pourquoi de vos yeux
Tant appeler mes yeux,
Et pourquoi d’une folle étreinte me dire
Que tout est puéril
Hors élan de nos cœurs
Éperdus l’un vers l’autre.
Ces lampes claires et ces girandoles
Dévoileraient mon trouble sans doute,
Si je laissais vos yeux
Tant parler à mes yeux.
Vois l’enchantement de cette nuit complice
Et ces roses
Amoureuses
Aux corsages des Amoureuses.
Respirons les arômes charmants
Qui montent de ces fleurs,
Parées comme des femmes,
Et des ces femmes parées
Comme des fleurs.
Enivrons-nous du doux vin
Cher à Cythérée,
Tandis que les violons
Traînent des notes pâmées
Et que les violoncelles sont
Des voix humaines extasiées.
Ne fuyez pas, chers yeux, tes yeux
Abandonnez-vous vaincus et vainqueurs,
Abandonnez-vous, tes yeux à mes yeux.
Marie Krysinska
ALBATROZ
ResponderEliminarDe novo, Senhor!
Faz-me o favor e diz:
Vale a pena voar,
se não sei correr
nem posso poisar?
"O Cristo agora és tu, José de Arimateia
Figurado.
És tu, crucificado
Na cruz pesada doutro penitente.
És ele, velho e doente,
Envolto no burel
Da eterna solidão,
A sopesar, cansado,
O corpo amortalhado
Da divina e humana perfeição
Miguel Torga, "Pietá" IN ANTOLOGIA POÉTICA, Coimbra, Ed. do Autor, 1981, pp. 422.
Les images exigente toutes de notre esprit, malgré leurs différences d´aspect, la même espèce d´attention et, en quelque sorte, le même degré de tension.
ResponderEliminarHenri Bergson
Ilustrar poesia é uma outra forma de a traduzir. Mais drástica e irremediável porque se trata de traduzir de uma linguagem para outra e não apenas de uma língua para outra. Da linguagem da poesia para a linguagem do desenho. Da poesia das palavras para a poesia das imagens.
ResponderEliminarHá uma cumplicidade inerente à condição de ilustrador. Na sua relação com o autor realiza-se um jogo de criações que se complementam mutuamente. E a obra primeira ganha nova originalidade, novo fôlego que resulta desse encontro com o outro. Dessa reificação, dessa reinterpretação.
Aqui o propósito do trabalho de Nolan está definido pelo fim a que a imagem se destina: servir de ilustração a uma obra de Baudelaire. Mas, para além de casos como este, quantas e quantas obras de arte (plásticas) têm Baudelaire como referência? Muitas.
Talvez por se tratar de um poeta da viagem, Baudelaire é um poeta muito visual.
Esta imagem é extraordinária: a estranheza das figuras quase rudes quase delicadas; a impossível interação que há entre elas; o equilíbrio frágil que ali ocorre; a conjugação do feminino e do masculino numa mesma imagem; a cena, uma dança.
Tanta, tanta coisa mais se poderia dizer sobre esta ilustração...
Le 6 mai 1861
ResponderEliminarMa chère mère,
Si tu possèdes vraiment le génie maternel et si tu n´es pas encore lasse, viens à Paris, viens me voir, et même chercher. Moi, pour mille raisons terribles, je ne puis pas aller à Honfleur chercher ce que je voudrais tant, un peu de courage et de caresses. À la fin de mars, je t´écrivais: Nous reverreons-nous jamais! J´étais dans une des crises où on voit la terrible verité. Je donnerais je ne sais quoi pour passer quelques jours auprès de toi, toi, le seul être à qui ma vie est suspendue, huit jours, trois jours, quelques heures. (...)
Toutes les fois que je prends la plume pour t´exposer ma situation, j´ai peur; j´ai peur de te tuer, de détruire ton faible corps. Et moi, je suis sans cesse, sans que tu t´en doutes, au bord du suicide. (...)
Adieu, je suis exténué. Pour rentrer dans les détails de santé, je n´ai ni dormi, ni mangé depuis presque trois jours; ma gorge est serrée, - Et il faut travailler.
Non, je ne te dis pas adieu; car j´espère te revoir.
Oh! Lis-moi bien attentivement, tâche de bien comprendre.
Je sais que cette lettre t´affectera douloureusement, mais tu y trouveras certainement un accent de douceur, de tendresse, et même encore d´esperance, que tu as trop rarement entendus
Et je t´aime.
C. B.
Baudelaire, Lettres à Ma Mère